Andrea Jenkins, une Pionnière Transgenre

Andrea Jenkins est un nom qui compte pour les personnes attentifs aux droits LGBTQ+, la justice sociale et l’égalité. C’est une pionnière qui a dédié sa vie à faire la différence, en luttant pour les droits des communautés marginalisées et en utilisant sa voix pour soutenir ceux qui sont souvent réduits au silence.

C’est femme trans de couleur qui a affronté d’innombrables défis tout au long de sa vie. Malgré les obstacles, elle n’a jamais laissé son identité ou les adversités qu’elle a rencontrées l’arrêter. Prêt à mieux la connaître ?

Enfance et Éducation

Andrea Jenkins est née en 1961 et a été élevée par sa mère dans le quartier de North Lawndale, sur le côté ouest de Chicago. Son père luttait contre la dépendance et a passé une grande partie de son enfance en prison.

Malgré cela, sa mère a insisté sur l’importance de l’éducation, et Jenkins passait les week-ends chez ses grands-parents dans un quartier afro-américain de classe moyenne du côté sud de Chicago, ce qui l’a exposée à différentes expériences et a influencé sa vie.

Elle a fréquenté l’Université du Minnesota, une école majoritairement blanche à l’époque, en 1979. Elle a fait face à des stéréotypes raciaux et a été choquée par les différences de ressources et d’accès entre les étudiants blancs et non blancs.

Elle a vécu dans des dortoirs masculins et a finalement rejoint une fraternité, mais a été « outée » par un frère de fraternité et expulsée de la maison. Elle est retournée à Chicago, où elle a travaillé sur la campagne réussie du maire Harold Washington en 1983.

Mariage et Famille

À la vingtaine, elle s’est mariée avec une femme et ensemble, ils ont eu une fille. Jenkins a décrit sa fille comme l’amour absolu de sa vie. Cependant, plus tard dans sa vie, Jenkins a réalisé qu’elle était une femme transgenre et qu’elle ne pouvait plus continuer à cacher sa véritable identité.

Elle sentait que pour s’épanouir dans la vie, elle devait accepter qui elle était vraiment et se dévoiler à ses proches. Jenkins a divorcé et a commencé sa transition à l’âge de 30 ans.

Malgré une transformation personnelle significative, elle reste proche de sa fille et continue d’être une mère dévouée. La présence de sa fille dans sa vie a été une source d’amour et de soutien tout au long de son parcours en tant que poète, artiste, historienne communautaire et fonctionnaire.

Faire son coming out en tant que bi puis trans

Elle est retournée à Chicago, où elle a travaillé sur la campagne réussie du maire Harold Washington en 1983. Plus tard, elle a fait son coming out en tant que bisexuelle et, à l’âge de 30 ans, a commencé sa transition de femme trans tout en travaillant comme conseillère en orientation professionnelle pour le comté de Hennepin.

Elle a obtenu son baccalauréat en services humains à l’Université d’État Métropolitaine à l’âge de 38 ans et a ensuite obtenu une maîtrise en développement communautaire à l’Université Southern New Hampshire et un MFA en écriture créative à l’Université Hamline.

Début de Carrière

Sa carrière est multifacette et s’étend sur divers domaines, y compris la politique, la poésie et le militantisme. Jenkins a commencé sa vie professionnelle comme conseillère en orientation professionnelle pour le comté de Hennepin, un rôle qu’elle a occupé pendant plus d’une décennie. Pendant ce temps, elle a également travaillé sur plusieurs campagnes politiques, y compris la campagne du maire Harold Washington, le premier maire afro-américain de Chicago.

Son implication dans ces campagnes a jeté les bases de sa future carrière politique. En 2001, elle a travaillé sur la campagne du candidat au conseil municipal de Minneapolis Robert Liligren, et est ensuite devenue l’une de ses collaboratrices. En 2005, elle a été embauchée comme assistante politique par la membre du conseil municipal Elizabeth Gidden, où elle a continué à travailler jusqu’en 2017.

Militante et travail pour les droits des personnes Trans

Tout en travaillant pour Gidden, Jenkins a remporté la bourse Bush en 2011, dédiée aux problématiques transgenres, et a contribué à la création du groupe de travail sur les questions trans.

Elle a également organisé un sommet du conseil municipal sur l’égalité des personnes transgenres et les défis auxquels est confrontée la communauté trans au Minnesota en 2014. Ces initiatives ont souligné son engagement en faveur de la justice sociale et de l’équité, et ont jeté les bases de sa future carrière politique.

En 2015, Jenkins a commencé à organiser le Projet d’Histoire Orale Transgenre à la Collection Jean-Nickolaus Tretter de l’Université du Minnesota en études gays, lesbiennes, bisexuelles et transgenres.

Son objectif était d’élargir la collection de récits trans en enregistrant des histoires à l’orale. Elle a poursuivi ce travail en tant qu’historienne orale pour le Projet d’Histoire Orale Transgenre aux Bibliothèques de l’Université du Minnesota. Son travail dans ce domaine montre sa passion pour la préservation de l’histoire et son accessibilité pour les générations futures.

Carrière politique et première femme trans de couleur ouvertement élue à un poste public aux États-Unis

En 2016, Jenkins a annoncé sa candidature au conseil municipal de Minneapolis avec le slogan de campagne « Leadership. Accès. Équité. » Elle s’est présentée pour le siège ouvert dans le Ward 8, et l’a remporté avec 73% des voix, devenant ainsi la première femme trans de couleur ouvertement élue à un poste public aux États-Unis.

Après son élection, les collègues de Jenkins au conseil municipal l’ont élue vice-présidente du conseil. Sa plateforme était centrée sur les questions d’équité, y compris la sécurité publique, les transports, le logement abordable et les disparités entre les blancs et les personnes de couleur à Minneapolis.

Elle a été réélue au conseil municipal en 2022 avec 86% des voix, et ses collègues l’ont ensuite élue à l’unanimité présidente du conseil, faisant d’elle la première personne transgenre ouverte à occuper ce poste. Sa carrière est un témoignage de son dévouement au service public, à la justice sociale et à la création d’une société plus équitable.

Art et Passions

Elle est également poète et artiste, dont le travail aborde souvent des questions de différences raciale, de justice sociale, de sexualité et de genre. Elle a découvert la littérature et la poésie à un jeune âge et a été introduite au Black Arts Movement par son mentor Haki Madhubuti.

Sa poésie a été publiée dans plusieurs volumes acclamés, y compris « The T is Not Silent: New and Selected Poems » (Purple Lioness Press, 2015), et elle a contribué à de nombreuses anthologies, notamment :

• « Queer Voices: Poetry, Prose and Pride » (Minnesota Historical Society Press, 2019)
• « A Good Time for the Truth: Race in Minnesota » (Minnesota Historical Society Press, 2016)
• « Blues Vision: African American Writing from Minnesota » (Minnesota Historical Society Press, 2015)

En plus de sa poésie, elle est également artiste visuelle. Elle a exposé ses œuvres dans des galeries de la région des Twin Cities, et son travail explore souvent des thèmes liés à l’identité de genre et à la justice sociale. Elle a déclaré que son art est un moyen pour elle d’explorer ses propres expériences et émotions, ainsi que de se connecter et d’éduquer les autres.

Son Héritage

Son héritage est celui d’un leadership pionnier et d’un militantisme pour les communautés marginalisées, en particulier celles de la communauté LGBTQ+. En tant que poète, artiste, historienne et fonctionnaire, elle a utilisé ses plateformes pour promouvoir l’amour, l’équité et l’inclusion dans le discours public, en défiant le statu quo et en luttant pour une société plus juste.

C’est un symbole d’espoir et d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à rendre le monde meilleur,. Son histoire est un témoignage de travail acharné, du dévouement et de l’amour.

La vie et l’héritage remarquables d’Andrea Jenkins nous rappellent que nous pouvons tous être des acteurs de changement et que, ensemble, nous pouvons créer une société plus juste, équitable et compatissante.

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