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Une vie de Swings – Renée Richards vers la féminité

Dans les décennies tumultueuses et transformatrices des années 1970 et 1980, une figure est apparue sur la scène mondiale. Elle a changé à jamais le paysage du sport professionnel et des droits des personnes transgenres.

Elle s’appelait Renée Richards, et son parcours remarquable l’a menée d’un poste d’ophtalmologue qualifiée à celui de joueuse de tennis professionnelle, en passant par une affirmation fière de son identité de femme transgenre.

Son histoire, marquée par la controverse et le courage, continue de résonner aujourd’hui comme un symbole de persévérance inébranlable face à l’adversité. Rejoignez-nous pour découvrir la vie extraordinaire de Renée Richards, une pionnière trans dont l’héritage dépasse largement les limites du court de tennis.

Origines et éducation

Renée Richards est née le 19 août 1934 à New York. Elle a grandi à Forest Hills, dans le quartier du Queens, et ses parents étaient tous deux brillants dans leurs domaines respectifs. Son père était chirurgien orthopédiste et sa mère fut l’une des premières femmes psychiatres aux États-Unis.

Photo de passeport de Renée Richards, femme transgenre et joueuse de tennis pionnière.
Second Serve, l’histoire de Renée Richards, la star du tennis transsexuelle – YouTube @jonusienelaima1399

Quand Renée était élève à l’école Horace Mann, elle excellait dans le sport. Elle jouait au football, au baseball (elle était si douée que les New York Yankees voulaient la recruter), et elle était également très forte en tennis et en natation. Mais même si les Yankees voulaient l’avoir dans leur équipe, elle décida finalement de se consacrer au tennis.

Vie universitaire

Après avoir terminé le lycée, elle entra à l’université de Yale. À Yale, elle devint capitaine de l’équipe masculine de tennis, et elle jouait si bien que certains la considéraient comme l’une des meilleures joueuses universitaires du pays. Après avoir obtenu son diplôme, elle poursuivit ses études au University of Rochester Medical Center, où elle se spécialisa dans la santé oculaire.

Elle en sortit diplômée en 1959, puis travailla comme interne en ophtalmologie à l’hôpital Lenox Hill de New York pendant deux ans. Ensuite, elle poursuivit sa formation pendant deux années supplémentaires à l’hôpital Manhattan Eye, Ear and Throat, également à New York.

Passion pour le tennis et service dans la marine

Pendant toutes ces années, elle continua à jouer au tennis, et elle était classée sixième parmi les 20 meilleurs joueurs masculins de plus de 35 ans.

Renée Richards jouant au tennis lors d’un match professionnel, vêtue d’une robe sans manches, concentrée, sous le regard d’un public attentif.
Second Serve, l’histoire de Renée Richards, la star du tennis transsexuelle – YouTube @jonusienelaima1399

Plus tard, elle rejoignit la marine des États-Unis pour continuer ses études en médecine. Elle continua également à jouer au tennis pendant son service. Elle était si douée qu’elle remporta les compétitions de simple et de double lors du championnat All Navy, grâce à son puissant service du bras gauche.

Durant cette période, elle atteignit même la quatrième place dans sa région parmi les joueurs de tennis.

Enfant, transition et divorce

Après avoir quitté l’armée, elle comprit qu’elle ne pouvait plus continuer à cacher sa véritable identité. Elle commença à recevoir des injections d’hormones et à vivre en tant que femme en Europe. Elle envisagea même de subir une opération au Maroc pour aligner son corps avec son identité profonde. Mais lorsqu’elle découvrit les conditions de la clinique marocaine, elle décida de rentrer à New York.

En 1970, Renée rencontra et épousa une femme nommée Barbara Mole. Deux ans plus tard, ils eurent un fils, mais le couple divorça en 1975. Cette même année, Renée subit plusieurs interventions chirurgicales pour compléter sa transition et devenir une femme à part entière.

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Retour au tennis et compétition en tant que femme

Après avoir déménagé en Californie, Renée recommença à participer à des tournois de tennis locaux. Elle fit face à beaucoup de colère, de critiques, et même à des tentatives pour l’empêcher de jouer dans les tournois féminins.

Renée Richards sur un court de tennis, portant une casquette blanche et un bracelet, s’essuyant le visage avec une expression intense et concentrée.
US Open – Ce jour-là : Renée Richards contre Virginia Wade – YouTube @usopen

L’organisation qui gère le tennis aux États-Unis, appelée United States Tennis Association (USTA), mit en place une règle obligeant les joueuses à subir un test pour déterminer leur genre assigné à la naissance. Renée refusa de s’y soumettre, ce qui l’empêcha de se qualifier.

Mais elle ne baissa pas les bras. À la place, elle poursuivit l’USTA en justice, les accusant de discrimination fondée sur son identité de genre. Et devine quoi ? Elle gagna son procès. Ce fut un moment décisif pour les droits des personnes transgenres dans le sport.

Ses statistiques

Renée joua au tennis professionnel de 1977 à 1981, jusqu’à sa retraite à l’âge de 47 ans. Au sommet de sa carrière, elle fut classée jusqu’à la 20ᵉ place mondiale, et son meilleur classement en fin d’année fut une 22ᵉ position en 1977. Son tout premier tournoi professionnel en tant que femme fut à l’US Open de 1977.

Renée Richards en train de parler, portant des boucles d’oreilles et un chemisier bleu clair, avec une expression calme et assurée.
092 Renee Richards – YouTube @tiffanyandrews8411

L’un de ses plus grands exploits fut d’atteindre la finale du double dès son premier US Open en 1977, bien qu’elle et sa partenaire Betty Ann Grubb Stuart aient perdu de justesse face à Martina Navratilova et Betty Stöve. Elle remporta également le titre en simple chez les femmes de plus de 35 ans à l’US Open de 1979. Renée fut deux fois demi-finaliste en double mixte à l’US Open, aux côtés d’Ilie Năstase.

En 1979, elle battit Nancy Richey pour remporter le titre en simple chez les plus de 35 ans à l’US Open. Au cours de sa carrière, elle signa des victoires contre plusieurs grandes joueuses, dont Hana Mandlíková, Sylvia Hanika, Virginia Ruzici et Pam Shriver. Plus tard, elle devint coach et aida Martina Navratilova à remporter deux titres à Wimbledon.

Second Serve et bien plus encore

En 1983, Renée écrivit un livre sur sa vie intitulé Second Serve, dans lequel elle racontait son parcours. Puis, en 2007, elle publia un autre ouvrage, No Way Renée: The Second Half of My Notorious Life, dans lequel elle exprimait ce qu’elle ressentait face à l’attention médiatique liée à son identité transgenre.

Renée Richards plus tard dans sa vie, portant un col roulé pêche et de grandes boucles d’oreilles dorées, avec une expression pensive.
092 Renee Richards – YouTube @tiffanyandrews8411

Elle affirma ne jamais regretter d’être devenue celle qu’elle était vraiment. En 2021, elle compléta son histoire avec un nouveau livre intitulé Diary 1999: An Eye-Opening Medical Memoir.

Son premier livre, Second Serve, fut adapté en téléfilm du même nom. Il existe également un documentaire sur sa vie, Renée, réalisé par Eric Drath en 2011, présenté au Tribeca Film Festival et diffusé sur ESPN. En 2017, elle fut interviewée par Katie Couric dans le cadre du documentaire Gender Revolution.

Distinctions et héritage

Après avoir joué au tennis pendant quatre ans, Renée décida de retourner à sa carrière de médecin. Elle ouvrit son cabinet sur Park Avenue, à New York, et devint directrice de la chirurgie oculaire ainsi que responsable de la clinique des muscles oculaires à l’hôpital Manhattan Eye, Ear and Throat.

Le Dr Renée Richards s’exprimant à la télévision, son nom apparaissant à l’écran. Elle porte un haut sans manches et des boucles d’oreilles.
Clips : 1976, la joueuse de tennis trans Renée Richards défend les droits des athlètes trans – MacNEIL REPORT – YouTube @stevencapsuto873

En 2014, une raquette en bois ayant appartenu à Renée fut offerte au National Museum of American History, qui fait partie du Smithsonian.

Excellant à la fois dans le monde médical et sur les courts de tennis professionnels, tout en brisant les barrières pour les personnes transgenres, son parcours est tout simplement remarquable. Le courage de Renée face à l’adversité a non seulement transformé le paysage du sport, mais a aussi ouvert la voie à une plus grande acceptation et compréhension des personnes trans dans la société.

Si son histoire vous a inspiré, ou si vous pensez qu’elle peut inspirer d’autres personnes, n’hésitez pas à la partager avec vos proches. Cela contribuera à créer plus d’espaces sûrs et à sensibiliser pour éviter les stigmas souvent associés aux personnes transgenres.

Publié dans Influenceurs Mots-clés #
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À propos de l’auteur

Amanda Valentine Dela Cruz
Amanda Valentine est une femme trans Philippine qui écrit depuis plus de 10 ans pour My Transgender Date. Elle s'est hissée dans la liste des meilleures ventes d'Amazon en écrivant cinq livres sur les relations des femmes trans. Son livre "Dating Transgender Women for Gentlemen" a atteint la troisième place dans la catégorie "Transgender Studies". Elle commence à écrire à l'âge de 10 ans et remporte un concours de poésie en quatrième année, ce qui la convainc de poursuivre une carrière littéraire. Son expérience personnelle lui donne une perspective unique sur les sujets liés aux personnes trans.

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